TR - Stage automnal à l'INSEP
Réunis du 20 au 22 octobre pour la seconde fois depuis le début de la crise sanitaire, les trampolinistes du collectif France étaient heureux de se retrouver lors d'un stage de quelques jours à l'INSEP.
Alors que la crise sanitaire, s'est abattue en plein milieu de la saison, les trampolinistes du collectif France n'ont pas pu rebondir pendant plusieurs mois avant de reprendre le chemin de l'entraînement après le confinement. "Pour le trampoline, la période est compliquée depuis le mois de février. Notre dernière compétition, c'était la coupe du monde à Bakou en février" explique le directeur du haut-niveau, Christophe Lambert. Le clan tricolore avait d'ailleurs bien entamé sa saison avec une médaille d'argent obtenue en synchronisé par Pierre Gouzou et Mikael Viviani, mais c'était sans compter la COVID-19. "Tout s'est un peu écroulé, c'est ce qu'on ressenti beaucoup d'athlètes, avec des annulations en chaîne, le report des Jeux, le confinement et surtout l'incertitude qui perdure encore aujourd'hui" poursuit Christophe Lambert. L'Insepien, Allan Morante explique par ailleurs "c'était difficile au début du confinement parce qu'on était sur du très bon travail en vue des J.O. [...] ça met un coup, mais je me dis que ça laisse un an de plus pour se préparer et être meilleur. Aujourd'hui j'essaie de voir ça de manière positive."
Dans l'attente d'un nouveau départ compétitif, le collectif France de trampoline se nourrit des rares stages nationaux, dont la mise en place est complexifié par les mesures sanitaires. Privés de rassemblement depuis février et le début de la crise sanitaire, les membres du collectif se sont réunis pour la première fois cet été lors du traditionnel stage d'oxygénation à Val d'Isère à leur plus grande joie. "C'était un retour au groupe et au vivre-ensemble avec une saveur particulière post confinement. Ce stage est dédié au physique avec malgré tout du trampoline et de surcroit en extérieur et en altitude donc avec un plafond est très haut (sourire) et aussi un manque d'oxygène. Cette année, c'était vraiment les retrouvailles et donc avec une atmosphère particulière" note Christophe Lambert.
Ce second stage permet donc au collectif de conserver cette nouvelle lancée avec en ligne de mire la saison 2021. "C'est une petite échéance en attendant qu'il y ait à nouveau des compétitions" explique Marine Jurbert. Cette première compétition tant attendue sera nationale. "La grosse échéance aujourd'hui, ce sont les Masters les 14 et 15 novembre prochains à Colomiers. Alors que cette échéance est nationale, les athlètes s'y préparent avec une envie très forte comme pour un championnat d'envergure mondiale" confie avec sourire Christophe Lambert. Il ajoute que "le calendrier est construit pour 2021, avec une coupe du monde à Bakou en février, puis une coupe du monde en Italie la semaine avant les championnats d'Europe à Sochi et enfin une coupe du monde au Portugal avant les Jeux. Si tout va bien, on aura une bonne rythmicité." Ce regroupement est aussi et avant tout une vraie richesse en cette période "car on sent qu'il y a une vraie joie d'être ensemble" reconnaît Christophe Lambert. Ce sentiment est, en effet, majoritaire chez les trampolinistes conviés à ce rendez-vous comme le raconte Léa Labrousse : "Je suis contente d'être ici. C'est motivant." Allan Morante le reconnaît également : "C'est une aubaine, c'est parfait, parce que dans une année comme celle-là, totalement déchargée à cause de la covid 19, ça nous permet de nous voir, mais aussi de nous jauger, connaître notre niveau. On a même les juges qui sont là aujourd'hui pour nous évaluer et nous donner une idée de ce qu'on vaudrait actuellement en compétition." En effet, Franck Bardy, Cyril Cloud et Valérie Hebant, les trois juges présents lors de ce regroupement ont été conviés à l'INSEP pour noter et évaluer les tramolinistes afin de reprendre progressivement le chemin de l'évaluation et de la compétition aussi bien pour les athlètes que pour les juges. Ainsi, privés également de compétitions depuis plusieurs mois, les juges ont pu échanger autour de prestations techniques réelles et en direct. Léa Labrousse explique "c'est un test où l'on montre nos différents programmes, un L1, un L2 ou L3 pour voir où on en est", une explication confirmée par sa coéquipière, Marine Jurbert "c'est un petit test de situation pour voir où j'en suis depuis le travail que j'ai effectué depuis le retour du confinement". Marine Prieur, la nouvelle recrue venue gonfler les rangs du nouveau pôle trampoline de l'INSEP, révèle de son côté que si le groupe doit présenter leur programme ce n'est pas son cas : "J'avais un peu mal au genou avant le confinement, j'ai donc pu le mettre au repos pendant le confinement, mais je n'ai pas pu avoir les soins kiné nécessaires. À la fin du confinement, je suis arrivée à l'INSEP grâce à la proposition de Christine. J'ai donc pu suivre mes soins kiné ici. Aujourd'hui je suis encore en phase de reprise, donc je ne suis pas vraiment en test comparée aux autres qui ont eux pour objectif de présenter leur programme." Elle précise ensuite "ça se passe bien. Je me suis bien intégré au groupe qui m'a bien accueilli."
L'entrée des trampolinistes du pôle de Bois-Colombes il y a peu à l'INSEP, connu comme l'antre du sport français, est donc apprécié comme le confirme Allan Morante : "Le pôle de Bois-Colombes et notamment son directeur Claude Berthelot et Christine qui nous entraînait là-bas et qui nous a suivit sur l'INSEP, m'ont permis de travailler pendant douze longues années et d'avoir de magnifiques résultats, je leur en serais éternellement reconnaissant. Aujourd'hui, on a des conditions qui sont meilleures. On a une salle plus grande, plus de place pour s'échauffer, l'accès au médical et tout ça nous permet de monter en performance. Avant mon arrivée ici, j'avais beaucoup de problèmes de dos, ce qui n'est plus le cas depuis mon arrivée à l'INSEP. Je tiens donc à remercier la fédération pour la confiance qu'elle porte aux trampolinistes français."
Ces trois jours de stage qui ont permis au collectif France de trampoline de se retrouver et d'évaluer leur niveau technique ont donc été aussi bien appréciés des tramolinistes que du staff technique.
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