GAC - CM 2021 - Enjeux et ambitions

Arrivée hier (mardi 30 juin) à Genève (SUI), Cassie Merault et Emma Teulie participeront à partir du vendredi 2 juillet au championnat du monde 2021 de gymnastique acrobatique. Cet événement marquera le retour à la compétition internationale pour les tricolores. Carine Charlier, directrice du haut-niveau, évoque les enjeux de ce championnat.

Revenons sur la préparation de cette échéance mondiale ?

La préparation a été atypique et particulièrement complexe en raison de la Covid-19. C’était dur sur le plan psychologie. Les gymnastes ont eu des préparations différentes. Certains après leur sélection en 2020, puis avec le report de la compétition, on fait le choix de continuer en 2021, parce qu’un championnat du monde reste un événement majeur en gymnastique acrobatique étant donné qu’il ne sagit pas d’une discipline olympique. D’autres ont fait le choix d’arrêter leur carrière, comme nos deux formations seniors à cause de la Covid-19 et des nombreuses incertitudes qui planaient sur la compétition. Pour le duo féminin, qui avait d’abord décidé de continuer, les conditions difficiles d’entraînements dus à la non-reconnaissance de la discipline comme « haut-niveau » ont finalement eu raison d’elles. Heureusement, nous avions la chance d’avoir deux duos féminins en capacité de représenter la France chez les seniors. Emma et Cassie, de la Réunion, initialement engagées en junior pour des raisons stratégiques, concourront donc finalement chez les seniors. Cette formation et le trio junior de la réunion s’en sont plutôt bien sortis parce que la crise du covid été décalé chez elles. Elles ont plutôt été épargnées au niveau restrictions au début, mais connaissent plus de difficultés sur cette dernière ligne droite. Les situations sont donc très variées. De façon générale, mais encore plus en gymnastique acrobatique, qui est un sport collectif, on a souffert des arrêts à cause des cas contacts, même si finalement personne n’a été révélé positif suite à un entraînement grâce à un protocole strict que nous avons toujours respecté en travaillant uniquement en mini-bulle. On a aussi souffert de l’annulation des compétitions qui sont des étapes importantes de préparation. Notre duo senior avait obtenu l’autorisation de participer à quelques étapes de coupe du monde, mais la bascule entre le duo qui a arrêté et le nouveau s’est faite trop tardivement et nous n’y avons finalement pas participé. De toute façon, Emma et Cassie n’auraient pas pu voyager, car il fallait un motif impérieux pour sortir de la Réunion à ce moment-là. Les jeunes n’ont en revanche pas été autorisées à sortir du territoire. Participer à des compétitions internationales étaient par conséquent impossible. On a essayé de compenser au niveau national pour que les gymnastes ressentent l’ambiance de la compétition. Mais nous avons réussi à organiser seulement 2 compétitions nationales : la revue d’effectif et les championnats de France Elite, alors qu’habituellement, ils participent à au moins 3 compétitions interdépartementales avant les championnats de France qui font partie intégrante de la préparation. De plus, les groupes de la Réunion n’ont pas pu venir, car nous n’avons pas réussi à obtenir de dérogation pour qu’elles puissent passer leur bac en métropole. Elles ont donc participé aux championnats de France en e-compétition et n’ont donc pas pu se préparer à l’ambiance de la compétition. Autant techniquement et physiquement, les gymnastes sont prêts. En revanche se préparer pour la compétition demeure plus compliquée. Ce sera le lot de la plupart des nations présentes à Genève.

Comment analysez-vous les résultats des championnats de France Elite en vue des championnats du monde ?

Comme sur chaque compétition, il y a du bon et du moins bon. Le duo féminin senior a réussi leur programme, malgré un manque d’entraînement quelques auparavant puisque l’une des gymnastes était tombée malade. Il reste quelques réglages à effectuer, mais le bilan est positif. Les juges ont pu leur donner leurs dernières recommandations.

Qu’attendez-vous de cette compétition ?

En termes de résultat, on est en incapacité totale de se projeter à cause de la crise sanitaire. Ce sera l’occasion de se resituer.