GAM/GAF - CE 2023 - Le bilan du DTN, Kevinn Rabaud

Au lendemain des championnats d'Europe de gymnastique artistique qui ont sacré Coline Devillard au saut à Antalya (TUR), Kevinn Rabaud, le directeur technique national, nous livre son bilan.

La qualification pour les championnats du monde était le principal objectif du secteur masculin. Pour cela, il fallait terminer dans les 13 premières équipes, mais rien n'est jamais facile quand on a un couperet. Les garçons ont bien travaillé, ensemble au service de l'équipe et se sont bien complétés. C'était un plaisir de les voir se battre pour aller chercher leurs qualifications. Au-delà de cet objectif, on avait annoncé deux finales, il y en a plus, 4 au final avec des athlètes qui ont cherché à réaliser des exercices propres toujours dans cette démarche de progrès. On a un nombre d’exercices réussis élevés, à l'exception des arçons pendant les qualifications et nous pouvons s'en satisfaire, cela sera très utile dans le processus de préparation de la qualification olympique. Nos athlètes sont conscients des enjeux et du chemin qui restent à parcourir et sont prêts à s'engager pleinement dans le projet ce qui fait plaisir. C'est une bonne première étape avec quelques regrets peut-être du côté de Benjamin Osberger qui fait encore une finale et une 5e place alors qu'il y avait matière a espéré mieux, mais pour cela, il fallait toucher la perfection. Il faut donc continuer à travailler sur les notes de départ. Je suis satisfait de voir Lucas Desanges dans sa première finale européenne et Cameron-Lie Bernard réaliser une très belle finale avec un mouvement complexe. Enfin, Léo fait un bon tour avec des agrès très forts et d'autres un peu en dessous, mais il a vraiment su travailler sur ses forces. Nous allons retirer du positif de ces championnats d’Europe sans s'enflammer, mais on est qualifié et le chemin continu, c'était le plus important sur cette compétition.

Les objectifs du côté féminin n'étaient pas les mêmes puisque l'équipe était déjà qualifiée pour les championnats du monde d'Anvers qualificatifs pour les Jeux olympiques de Paris. On avait la volonté de s'exprimer et de figurer parmi les meilleures équipes européennes, c'est pour cette raison que nous avions fixé un top 5. On termine 6e donc légèrement de ça. 4 finales et 2 médailles étaient annoncées, là aussi nous sommes légèrement en deçà, mais évidemment, la confirmation de Coline en tant que leader européenne au saut permet de se réjouir de ces résultats. Réussir la médaille quand elle est attendue, c’est un travail particulier sur elle qu'elle a parfaitement réussi à réaliser. La compétition a été plus compliquée pour Marine qui a été malade, le jour, de la qualification ce qui a pu être un élément de perturbation. Au final, c’est une expérience très enrichissante pour les plus jeunes qui étoffent le collectif et qui sont capables de servir ce collectif. Je pense que c'est une belle première expérience et elles nous ont témoigné de leur envie de reproduire cette expérience de concourir à nouveau aux résultats de l'équipe. C'est très bien pour l'avenir et c'est rassurant pour les plus anciennes de savoir qu'elles peuvent partager le poids de la réussite de l’équipe de France avec les plus jeunes.

La semaine a été extrêmement positive. Il y avait une véritable ambiance d’équipe dans la délégation française que ce soit chez les garçons ou chez les filles ou dans l'ensemble du groupe. Tout le monde a vraiment concouru à son niveau au résultat. Je pense qu'il y a eu du plaisir à travailler ensemble et c'est important dans cette période qui ne sera pas facile en vue de la qualification aux Jeux olympiques. Il est important que ce groupe soit soudé : les athlètes dans un premier lieu, mais l'encadrement aussi, les juges, le secteur médical, etc., que tout concours bien au même objectif, ce qui a été le cas ici.