Championnats d'Europe GR : Axelle Jovenin, entre élégance et ambition

Elle est jeune mais déjà pleine de talent. Elle est l’un des grands espoirs de la GR française. Issue du Pôle de Calais, Axelle Jovenin, à tout juste 17 ans, participe à son premier Championnat d’Europe Senior. Une première qu’elle aborde avec pression et envie. Elle est revenue pour nous sur son parcours et sa préparation en vue de l’échéance européenne de Budapest.

Budapest est synonyme de premier Championnat d’Europe et, plus largement, de première compétition majeure. Comment te sens-tu ?

Je ressens beaucoup de pression pour mes premiers Championnats d’Europe. J’ai déjà participé à des Championnats d’Europe mais en catégorie Junior : c’est totalement différent. J’ai hâte d’être sur le praticable pour montrer ce que je vaux et me faire connaître sur le plan international.

Comment as-tu préparé cette échéance européenne ?

J’ai connu des semaines d’entraînement très intensives. Avec mon entraîneur, nous avons beaucoup accentué la préparation sur les quatre engins. On espère que ce travail sera payant.

Sur quoi as-tu plus particulièrement travaillé en vue des Championnats d’Europe ?

Principalement le côté artistique, pour être bien visible vis à vis des juges. Cela passe par le regard et la tenue de corps notamment, avec, pour but, monter ma note en Artistique.

Quel est ton point fort ?

Sans aucun doute les difficultés corporelles : la souplesse des jambes et les équilibres par exemple.

Qu’as-tu retenu de ta première année chez les Seniors et sur quoi vas-tu t’appuyer pour réussir ta deuxième année ?

J’ai pris de façon assez « petite » cette première année parmi les Seniors. Durant cette deuxième, je vais devoir m’ouvrir corporellement, travailler plus grand et faire découvrir une autre « moi » aux autres juges.

Parle-nous de tes quatre enchaînements.

Mon ruban est plus axé sur l’émotion et la douceur. Mes massues sont très dynamiques et j’espère donner du rythme. Mon ballon est plus sensuel, doux, lent et artistique. Enfin au cerceau, je propose un côté aventurier et mythique. Je préfère plus particulièrement mes massues : j’aime tout ce qui bouge !

Comment avez-vous préparé tes enchaînements avec Katia Guillière, ton entraîneur ?

La chose la plus difficile a été de trouver le bon sens des éléments, tout faire pour que je sois à l’aise et régler le moindre problème rencontré de façon très rapide. Je pense que c’est ce qu’on a réussi à faire : aujourd’hui je me sens prête et je ne rencontre aucune difficulté dans mes enchaînements.

Le code de pointage entré en vigueur en début d’année t’a-t-il posé problème ?

J’ai dû changer mon regard sur la difficulté à l’engin, qui a bien été modifiée. Il y a moins de critères qu’avant, comme par exemple sur les lancers. Il n’y a plus de R maximum. En terme de difficultés corporelles, il n’y a pas eu en revanche de gros changements, avec un nombre équivalent à auparavant. Enfin, il n’y a plus de note de départ sur 10 : les gymnastes peuvent partir sur un programme supérieur.

Le code autorise certains aménagements, de par l’absence de fiches. Les gymnastes peuvent réadapter leurs mouvements sur le praticable. Est-ce un aspect du nouveau code que tu as travaillé ?

Oui, avec Katia, nous avons réalisé des mises en situation, en imaginant qu’il manque un élément, qu’on le replace par un autre. Autre situation : un élément n’a pas été réussi, on le remet à la fin de l’enchaînement si on en a le temps. Cela permet de relâcher la pression quelque part car les gymnastes sont moins dans l’obligation de réussir de telle ou telle manière un élément qui était auparavant déclaré sur la fiche.

Quel est ton objectif à Budapest ? Et à plus long terme ?

J’espère intégrer le top 24 européen en fonction des trois meilleures notes que j’aurai obtenues lors des qualifications. Je vise, à plus long terme, de figurer parmi les 15 meilleures mondiales.

Comment te soutient ta famille ?

Ma famille me motive tous les jours et sait me réconforter. Ma maman me glisse souvent « Tu travailles dur pour y arriver, tu es la meilleure ». J’ai besoin de ça. Ma sœur jumelle (ndrl : Chloé était également gymnaste au Pôle de Calais avec Axelle) me supporte, surtout dans les moments les plus difficiles. C’est un soutien fort dont j’ai besoin. Heureusement qu’elles sont là !

Infos + 
Axelle débutera ses Championnats d'Europe vendredi 19 mai à partir de 18h30.