GR - CM 2021 - Les enjeux et les ambitions

Dans dix jours l'équipe de France de gymnastique rythmique partira à Kitakyushu (JPN) afin de participer au championnat du monde 2021. Géraldine Miche, directrice du haut-niveau de la gymnastique rythmique, évoque les stratégies, les enjeux et les ambitions de ce championnat.

GÉRALDINE MICHE, DIRECTRICE DU HAUT NIVEAU GR

Pouvez-vous revenir sur la sélection ?
En individuel, nos 5 jeunes seniors ont été invitées à participer à 3 tests à l’INSEP. En remportant les 3 échéances, Maëlle Millet a logiquement gagné sa sélection du fait de sa régularité et son contenu technique. Aujourd’hui, elle a une légère avance par rapport aux autres même si elle n’a pas beaucoup plus de notoriété que ses coéquipières puisqu’en raison de la Covid-19, les filles n’ont pas participé à beaucoup de compétitions. Maëlle a tout de même pu se faire remarquer lors des championnats d’Europe et de deux étapes de coupe du monde.
En Ensemble, l’entraîneur, Anna Baranova, a choisi de jouer la carte des filles qui ont participé aux derniers championnats d’Europe, c’est-à-dire les plus "expérimentées", même si elles n’ont fait que deux compétitionsde plus, afin d’assurer pour les championnats du monde. Cependant, les 8 filles travaillent toujours et Aïnoha et Eléonore, qui étaient déjà là cet été ont bien progressé ces derniers mois. Globalement, il y a une très belle évolution au niveau corporelle et technique avec de meilleurs reflex et un gain en vitesse et en précision. Les exercices paraissent plus faciles et plus fluides. Elles s’adaptent mieux. Il y a plus de réussite et de maîtrise.

Ce championnat du monde marque le début d’un cycle ?
Il marque plutôt la fin du cycle précédent, puisqu’il s’agira de la dernière compétition avec le code de pointage actuel. Dès janvier 2022, nous passerons sur le nouveau code qui sera en vigueur pour Paris 2024. Le travail sur ce code bientôt révolu est formateur, car il permet aux gymnastes de gagner en vitesse d’exécution avec des lancés/rattrapés et des prises de risques difficiles qui leur demandent d’être très concentrées et attentives. Pour 2024, les exercices devront être plus grands et aérés. Il faudra également que les athlètes aient de belles qualités physiques afin de présenter de hautes et amples difficultés corporelles. Nous avons un beau potentiel, il faudra bien étudier le code pour aller chercher une note maximale.

Quelles sont les échéances avant ces championnats du monde ?
Le Grand Prix de Kiev et l’étape de coupe du monde de Portimao étant annulés, nous avons remplacé ces compétitions par l’étape de coupe du monde challenge de Cluj-Napoca. L’Ensemble et Maëlle Millet, seront accompagnés par le second des tests individuels à savoir Lily Ramonatxo. L’objectif est de rôder les exercices en situation de compétition en espérant qu’il est un peu de public. Ainsi, les filles pourront affronter à nouveau la gestion du stress. Cette mise en condition est nécessaire avant les championnats du monde.

Quels sont les objectifs lors de ce championnat du monde ?
Pour la première fois, seules 18 individuelles participeront à la finale du concours général en individuel, or beaucoup de gymnastes qui ont fait les Jeux seront présentes, cela sera donc difficile pour Maëlle Millet d’y entrer. Son objectif est donc de réussir au mieux ses mouvements et en particulier le ballon, le cerceau
et les massues qui rapportent plus de points que le ruban, afin de se rapprocher au maximum de la finale. Du côté de l’Ensemble, il y a encore beaucoup d’incertitudes, car nous ne savons pas encore comment les filles vont réagir en compétition puisqu’elles participeront seulement, à Kitakyushu, à leur quatrième compétition. Je souhaite qu’elles confirment leur progression lors des championnats du monde, à savoir deux passages réussis et non simplifiés. Pour cela, elles devront gérer leur stress.

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