Après avoir obtenue une belle 15ème place au Concours Général individuel jeudi, Marine Brevet (INSEP / Détente et Loisirs de Viriat) vit ses derniers jours à Rio. Elle revient sur ses premiers Jeux Olympiques.

Blessée, tu n'avais pas participé aux Jeux de Londres en 2012, comment as-tu vécu tes premiers Jeux Olympiques à Rio ?

Je pense franchement que cela ne pouvait pas mieux se passer. Je termine la compétition sans aucun regret, en ayant pris un maximum de plaisir. L'envie, le sourire, c'était super. Après avoir vécu ces Jeux, je peux dire que je ne regrette pas mon forfait sur blessure en 2012. Je suis persuadée que je n'aurais, à l'époque, pas pu faire des Jeux aussi beaux et prendre autant de plaisir. Je me mettais plus de pression en 2012, j'étais jeune et j'avais moins d'expérience. Je suis arrivée à Rio avec confiance. Vivre ces Jeux avec Nellu (Pop, son entraîneur), Véro (Véronique Legras-Snoeck, entraîneur national), Cyril (Godard, le kinésithérapeute) et les filles, c'était génial. On est plus qu'une équipe, on est une famille.

Revenons sur le concours de qualifications où on vous a vu très heureuses de participer à ces Jeux... Comment l'avez-vous appréhendé ?

On ne réalise pas tout à fait le match parfait en qualifications, il y a quelques erreurs. On a pris des risques en plaçant des gros mouvements mais dans l'ensemble ça s'est bien passé. On ne s'est pas mis de pression car on savait que rentrer dans les huit et aller chercher la finale par équipe serait difficile. On s'est entraidées tout au long de l'épreuve. Avec Louise (Vanhille), depuis qu'on est en équipe de France, on s'est toujours soutenues. On a réalisé notre rêve toutes les deux en se qualifiant pour la finale du Concours Général individuel. J'étais aussi contente de sa qualification que de la mienne ! Vivre une finale olympique comme celle-ci ensemble, c'est un moment unique. Je l'attendais depuis tellement longtemps. L'entrée de Marine (Boyer) en finale à la poutre est aussi super récompense pour l'équipe. On passe à coté de la qualification par équipe mais ces finales individuelles sont la preuve que depuis trois ans, notre équipe travaille dur et qu'elle progresse toujours plus. C'est très positif pour l'amorce du prochain cycle.

Capitaine de cette équipe de France, comment cela se traduit aux Jeux Olympiques ?

J'ai été désignée comme capitaine parce que je suis la plus expérimentée. Je ne me considère pas vraiment comme tel mais j'ai un rôle au sein de l'équipe. J'apporte mon aide aux filles, surtout hors compétition, au quotidien. Après la blessure de Samir (Aït Saïd), avec Véronique, nous avons beaucoup discuté avec les filles qui étaient un peu choquées. J'ai aussi vécu la blessure, j'ai pu en parler. Il fallait relever la tête pour lui, même si c'était très dur. On l'a vu avec le sourire le lendemain matin (jour de la compétition des filles), cela nous a reboostées. On s'est aussi battues pour lui et avec le sourire. La blessure fait partie du sport. On a vécu à fond notre concours et je pense que Samir est fier de nous.

Quel est ton plus beau souvenir de ces Jeux ?

Mon plus beau souvenir, c'est de voir mon résultat à la fin du Concours Général individuel. Je pensais que refaire ma note de qualification serait compliqué mais, quand je vois mon total de points, je me rends compte que j'ai fait un peu mieux. Et j'étais super contente d'avoir pu partager ça avec Nellu. Cette 15ème place aux Jeux Olympiques, avec le niveau très élevé qu'il y avait, c'est juste trop bien.

Quel est ton programme pour les prochains jours ?

Après la finale du Concours Général, nous sommes allées encourager les copains : le trampoline, les finales par agrès, Marine, Danny, Cyril... Jusqu'au bout ! On va maintenant essayer d'aller voir d'autres sports. En rentrant, je prends des vacances en famille pour me reposer.