Samir Aït saïd : "J’ai vécu des émotions incroyables lors des Internationaux de France"

A Caen ce dimanche 20 mai, Samir Aït Saïd a remporté son 9ème titre de champion de France aux anneaux. Le gymnaste d'Antibes revient sur ses objectifs sportifs pour 2018.

Samir, peux-tu nous parler de tes prochaines échéances internationales ? Comment te prépares-tu ?

Je travaille sur un très gros mouvement aux anneaux avec une nouveauté : j’ai inventé un élément. Je l’ai réussi à l’entraînement. Je souhaite pouvoir le présenter pour les championnats du monde de Doha (en novembre). Cela me permettrait d’avoir la plus grosse note de départ du monde devant Petrounias (ndlr : le champion olympique en titre) et les autres concurrents.

Peux-tu nous en dire un peu plus sur cette nouveauté ?

Je regrette mais non [rires]. Je veux garder cet élément secret pour éviter à mes concurrents de le travailler avant les championnats du monde. Je pense que ce sera la plus grosse force qui puisse exister. Je veux aller chercher la médaille mondiale mais aussi aider l’équipe de France.

Après ta blessure puis cette année blanche et ce retour impressionnant, tu nous réserves encore des surprises…

Je ne me sens pas comme un papy, je suis encore frais. Je travaille intelligemment en faisant des choix et en prenant mon temps. 

Tu es en tête d’affiche pour l’édition 2018 des Internationaux de France. Quel souvenir gardes-tu de la compétition en 2017 ?

Cela me fait super plaisir. Bercy est une très belle compétition. L’année dernière, j’ai vécu des émotions incroyables avant même de rentrer dans la salle mais également pendant la compétition et même après. Les gens me parlent encore de cette coupe du monde en me disant que c‘était un moment extraordinaire et chargé en émotions. Il y a quelques jours, j’ai reçu une récompense lors du Festival de Cannes (ndlr : la médaille internationale Sport et Paix) et beaucoup m’ont encore parlé de Bercy. Mes amis Denis Brogniart, Claudia Tagbo étaient là en 2017 et veulent revenir en 2018. D’autres amis, notamment des joueurs de foot, veulent aussi être présents. Cette compétition dépasse l’univers de la gym.

Il est vrai qu’en 2017, tu signes ta qualification pour les championnats du monde le samedi et tu remportes l’argent le dimanche. Que peut-on te souhaiter de mieux pour cette édition 2018 ?

Je travaille tous les jours pour décrocher le titre mondial aux anneaux. Je sais que j’en ai les capacités. Je peux battre Petrounias avec le nouvel exercice que je vais présenter. J’aurais des dixièmes d’avance sur ma note de départ. Les Internationaux de France seront pour moi une excellente préparation voire une répétition des championnats du monde sans le nouvel élément bien-sûr [rires]. D’ailleurs, Petrounias m’a contacté pour que nous travaillions ensemble et notamment pour la préparation aux championnats du monde et sur l’olympiade en général. J’ai répondu favorablement bien entendu. Je veux aller lui rendre visite chez lui et qu’il vienne aussi à Antibes. C’est très flatteur que le champion olympique et champion du monde veuille s’entraîner avec moi. Nous allons réfléchir à comment nous organiser.