GR - Clap de fin pour Iliona Prioux

Membre de l’Ensemble France depuis 2016, Iliona Prioux décide de mettre fin à sa carrière. Elle ne quitte pas pour autant le monde la gymnastique rythmique puisqu’elle va dorénavant se consacrer à sa formation pour devenir entraîneur.

Pourquoi as-tu pris la décision d'arrêter ta carrière de gymnaste ? 

Les derniers mois ont été un peu compliqués physiquement. J’ai enchaîné les problèmes. J’ai été cas contact à de nombreuses reprises et à l’INSEP dans ce cas-là, tu dois sortir 7 jours du campus avant de refaire un test pour entrer à nouveau. Donc je me suis arrêtée plusieurs fois. Puis je suis tombée malade, j’ai dû à nouveau sortir de l’INSEP et arrêter l’entraînement. En mars, j’ai eu la Covid-19, donc j’ai eu une nouvelle semaine d’arrêt. En plus, ça a été compliqué physiquement de revenir. Pendant la préparation des championnats d’Europe, je me suis fait une commotion cérébrale. L’engin que je devais rattraper n’est pas arrivé au bon endroit, sauf qu’Eloïse [Marchon] faisait une acrobatie à ce moment-là et je me suis pris son talon dans la tête puis tout son corps. Donc je me suis arrêtée une fois de plus et la reprise a été une fois nouvelle fois compliquée à cause de la luminosité, la musique, les acrobaties qui me faisant encore mal à la tête. Aujourd’hui, j’ai encore parfois des maux de tête. Enfin, il y a quelques semaines, je suis tombée sur un porté et je me suis fait mal à l’épaule et ça été l’événement de trop qui m’a décidé à arrêter. Même si j’étais plus âgée que les filles, on s’entendait très bien. Les entraîneurs ont été très bienveillantes avec moi.

Justement, comment s’est passé le changement de groupe et d’entraîneur ?

Ça s’est très bien passé. Même si j’étais plus âgée que les filles, on s’entendait très bien. Avec les entraîneurs, aussi, tout s’est bien passé. J’ai réussi à m’adapter au nouveau rythme même si ça a été compliqué de passer de 30 à 42h et de retravailler certaines choses qu’on ne faisait plus avec l’Ensemble précédent, comme la souplesse du dos.

Que retiendras-tu de tes années de gymnastique rythmique ?

J’ai passé 5 année formidable avec l’Ensemble France même s’il y a eu la Covid-19 à la fin qui a n’a pas été facile à gérer. J’ai vécu une très belle aventure avec les filles, certaine sont parties plus tôt comme Camille Ay, mais avec qui j’ai gardé contact, ou d’autres qui sont arrivées après comme Chloé Sivadier. C’est une expérience inoubliable qui m’a aidé à être plus solide.

Je retiens particulièrement l’année 2018, notre parcours et notre réussite. La préparation a été compliquée, mais cela a soudé le groupe. En plus Eloïse s’est fait une commotion quelques semaines avant et n’a pas pu partir et Chloé a dû la remplacer à la dernière minute. Je pense que c’est grâce à cette cohésion que nous avons réussi à terminer 8e aux championnats du monde.

Mon entrée à l’INSEP a également été un moment fort de ma carrière, comme le changement d’entraîneurs.

Quels sont tes projets ?

Je passe actuellement le DEJEPS dans le club d’une ancienne gymnaste de l’équipe de France, Océane Charoy, à l’Arena Sport Club à Nogent-sur-Marne, pour devenir entraîneur de gymnastique rythmique. Mais je ne sais pas encore si je reste à Paris ou je vais ailleurs, je dois étudier les propositions que j’ai reçues.

Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter ?

Je pense qu’on peut me souhaiter, comme à tous les athlètes qui arrêtent leur carrière, beaucoup de bonheur et d’épanouissement, mais aussi du courage parce que c’est un énorme changement dans ma vie.

Je remercie Guergana Déchaux-Lazarova mon premier entraîneur au club, Oxana Kinné du pôle de Strasbourg, Géraldine Miche, Anna Baranova et Sara Bayon et la Fédération.