INTERVIEW D'AXELLE JOVENIN

Comment t’es-tu préparée pour cette échéance mondiale ?

A Budapest, aux Championnats d’Europe en mai, j’avais un objectif précis, à savoir être dans les 24 meilleures. Je suis arrivée à Pesaro avec pour ambition de montrer ce que je vaux sur le plan mondial, sachant qu’il s’agit de mes premiers Championnats du monde. J’ai préparé depuis le mois de juin cette échéance mondiale. J’ai travaillé tout l’été en journée continue de 8h à 15h, sur les quatre engins chaque jour. Mes passages à Pesaro étant programmés le matin, cela fait une semaine que je me réveille très tôt, afin d’habituer mon corps à prendre ce rythme.

Comment te sens-tu à Pesaro ?

Je suis évidemment impressionnée par mes premiers Championnats du monde, mais je suis arrivée plus détendue qu’à Budapest. Je suis également très contente d’être ici.

Comment se sont passés tes deux premiers exercices des qualifications mercredi ?

Juste avant mon premier passage, je me suis dit « Je vais y arriver, je sais faire », tout en visualisant mon enchaînement dans ma tête, les yeux fermés. Tout s'est bien passé. J'étais à l'aise et très calme sur la préparation Je me suis sentie toutefois un peu crispée sur le premier engin, le cerceau. J’ai réussi à me détendre plus sur mon ballon qui m'a d'ailleurs valu une meilleure note.

Tu as été très encouragée avant tes passages.

J’ai en effet pu compter sur la présence de nombreux supporters français, dont la présidente de mon club (Le réveil de Boulogne-sur-Mer), qui m’ont bien encouragée.

Tu as désormais les yeux rivés vers la 2^ème journée de qualifications programmée jeudi…

Je vais tenter de reproduire ce que j’ai fait au cerceau et au ballon, en me relâchant encore plus sur mes deux derniers engins. J’ai hâte de revenir !

INTERVIEW DE KATIA GUILLERE

Qu’as-tu pensé du travail d’Axelle sur cette première journée de qualifications ?

Le début du cerceau d’Axelle se déroule bien. Je l’ai sentie en confiance. La 2^ème partie a été plus crispée et en retenue. C’est dommage, car elle rate des éléments de difficultés importants comme les deux sauts en manège, qui manquent d’amplitude et de coordination, et le lancer final, trop loin pour que le risque soit validé. C’était beaucoup mieux sur le 2^ème passage. J’ai vu une Axelle beaucoup plus détendue, comme je le lui avais demandé.

Quel est l’objectif d’Axelle lors de ses premiers Championnats du monde ? 

Je ne me focalise pas sur un résultat. Il s’agit plus de faire connaître Axelle. Elle vient d’avoir 17 ans, il s’agit de ses premiers Championnats du monde : elle a tout à prouver et rien à perdre. L’important est qu’elle se fasse connaître petit à petit sur les différentes échéances internationales, monter dans la hiérarchie mondiale, déjà bien structurée, et trouver sa place en tant que Française.

Quel est son profil à l’entraînement et en compétition ?

Elle travaille extrêmement bien en entraînement, tant au Pôle de Calais que sur les podiums en compétition, et y est très performante. Elle n’a pas dérogé à cette habitude à Pesaro : les deux jours d’entraînement sur podium ont été très bons. En compétition, de par son manque d’expérience mais aussi de par son envie de trop bien faire, Axelle a tendance à se crisper et à perdre tous ses automatismes. Axelle réalise un gros travail sur elle-même afin d’être en situation de confiance, se relâcher et ne pas travailler de manière petite sur les compétitions. Sans cela, on ne voit pas la vraie Axelle et c’est bien dommage.