Championnats du monde 2017 : les ambitions françaises

A trois jours de l'ouverture de l’événement international majeur de cette saison, retrouvez l'interview de la Directrice Technique Nationale, Corinne Callon, arrivée mercredi à Montréal avec l'équipe de France masculine.

Corinne, quelle a été la stratégie DTN pour constituer cette équipe de France ?
La stratégie est double, d’abord avec comme objectif Tokyo 2020 pour lequel il faudra gagner la qualification olympique puis chercher des médailles olympiques. A plus court terme, dans le format de ce championnat du monde par spécialité, nous avons selectionné des potentiels de spécialiste pour aller chercher des médailles. Il y a eu des minina de points posés sur tous les agrès et pour le Concours Général avec
plusieurs étapes pour pouvoir réaliser ces minima et répondre à ce double enjeu.


Quelles sont les ambitions françaises à Montréal ?
Autant chez les garçons que chez les filles, l’ambition est de décrocher 2 finales et une médaille par agrès. Nous n’avons aujourd’hui pas encore le niveau pour aller chercher une médaille sur le Concours Général sur un championnat du monde.


Quelles seront les principales nations concurrentes ?
Les nations concurrentes sont toujours plus ou moins les mêmes. Je pense aux Américains, aux Russes, aux Chinois, aux Japonais, aux Biélorusses. Les grands spécialistes apparaissent aussi sur ces rendez-vous, comme le Néerlandais Zonderland à la barre fixe, le Grec Petrounias aux anneaux ou encore les Hongrois aux arçons. Au-delà des nations, les gymnastes avec des palmarès de médaillés mondiaux ou olympiques sont à craindre dans ce format de compétition.


Quels sont les axes de travail pour le cycle olympique qui démarre ? Avez-vous déjà Paris 2024 en ligne de mire ?
Nous avons bien-sûr déjà Paris 2024 en ligne de mire mais avant cela il faudra passer par Tokyo. L’axe de travail est posé dans le Projet de Performance Fédéral avec l’augmentation des notes de difficulté, le travail de la régularité. La première stratégie en ce début de cycle est d’hausser le niveau de difficulté car nous sommes encore en décalage par rapport au niveau international. Cela passe par l’augmentation du niveau des juniors qui permettra de réduire cet écart chez les seniors.

Propos recueillis par la Fédération Française de Gymnastique.