FISE - Lilou RUEL : Retour à ses débuts

Dans un mois, Lilou Ruel (licenciée dans le club Parkour 13) sera à Montpellier pour représenter la France à l'occasion du FISE. En 2020, elle remportait une jolie médaille d'argent en participant à sa première compétition FIG. Lors des qualifications, elle s'était classée deuxième et ressortait avec la meilleure note en exécution. Retrouvez ses premiers ressentis, à l'issue des qualifications de l'E-FISE 2020 :

À l’annonce de ta qualification à la finale de l’E-FISE, quelle a été ta réaction ?
J’étais contente mais ce n’est que la phase de qualification. Ce n’est pas énorme pour moi. Ça m’a fait plaisir mais, au fond de moi, je m’y attendais.
 
Tu termines 2e du classement des qualifications et tu obtiens la meilleure note d’exécution attribuée par les juges. T’attendais-tu à de tels résultats ?
Non pas trop. J’ai du mal à comprendre les critères utilisés par les juges. C’est très complexe par rapport aux autres compétitions auxquelles j’ai participé. J’ai fait ma ligne sans trop regarder les critères et je me suis dit que je verrai ce que ça donne. En exécution, je ne m’attendais pas à avoir ce résultat. C’est plutôt cool.
 
Quels sont tes objectifs pour la finale ? Les résultats obtenus aux qualifications sont-ils une bonne indication pour la suite ?
Ça me plairait d’être sur le podium qui est mon objectif. Vu les résultats, je connais un peu mieux les critères de jugements et ce que les juges attendent. Je vais essayer de me baser sur ça pour réaliser mon run. Je vais rajouter de la difficulté en finale. À mon avis, mon run sera meilleur qu’en qualifications. Je pense que je peux obtenir une bonne place. On verra.
 
Comment s’est déroulée ta participation à ces qualifications ?
Je ne pensais pas que c’était aussi compliqué de s’inscrire. C’était ma première participation au FISE ou à une compétition FIG. Je pensais que j’allais remplir un papier et voilà. Ça m’a pris du temps mais ce n’était pas dérangeant. Je comprends qu’il fasse un certain nombre de procédures, surtout que c’est avec la FFGym, donc c’est normal. Tout s’est bien déroulé et je n’ai eu aucun problème. J’ai pu faire ma vidéo tranquillement. La période pour filmer était assez longue et j’ai bénéficié de temps.
 
Pour mieux comprendre, peux-tu nous expliquer comment imagine t’on et crée t’on techniquement une ligne de Freestyle ?
Pour une ligne de 30 secondes, tu réfléchis d’abord au gros mouvement que tu veux réaliser. Moi je voulais mettre absolument trois mouvements, qui, je pensais, allaient me rapporter des points. Ensuite, il fallait que je réfléchisse à où les placer. Après, je devais placer les petits mouvements pour assembler ma ligne, des mouvements fluides.
Parfois, ta ligne fonctionne et parfois, ça ne va pas. Dans ce cas, tu dois tout refaire depuis le début. Pour réfléchir à une bonne ligne, ça prend du temps. Pour ma part, ça m’a pris au moins une semaine avant d’exécuter quoi que ce soit. Et entre le moment où tu imagines et celui où tu réussis ta ligne, c’est minimum une semaine aussi je pense.
 
Qu’est-ce que ce nouveau format (en ligne) a changé pour toi par rapport aux compétitions que tu as l’habitude de faire ?
Je trouvais que c’était pas mal de tester une première participation au FISE. J’apprécie bien de faire des vidéos, donc en faire une pour gagner, ça me plaisait. Le point positif, c’est qu’en vidéo tu peux refaire ta ligne 100 fois jusqu’à arriver à une ligne parfaite dont tu es fière. Ce que tu ne peux pas en compétition classique.
 
En quoi la fédération t’a-t-elle apporté un soutien sur cette compétition ?
Je n’ai pas forcément besoin de soutien. Après, elle a été présente pour nous quand on filmait nos vidéos. Nous avons participé à une vidéo-conférence où ils nous ont tout expliqué. Ce qui nous a tous rassurés. Dès que nous n’avions pas compris quelque chose, on pouvait leur poser toutes les questions. Par message aussi, ils nous répondaient pour quoi que ce soit. Sur ce point-là, je trouve ça pas mal.