GAM/TR - Une année 2020 riche en beaux projets à Antibes

Malgré une année 2020 marquée par la crise sanitaire, le pôle France de gymnastique artistique masculine d’Antibes est parvenu à développer de beaux projets. Après un travail sur la maîtrise des coûts budgétaires, le pôle a pu renforcer l’accompagnement scolaire des sportifs, mais également travailler sur le lien avec les clubs et les familles des polistes. Doté depuis la rentrée d’une nouvelle responsable technique, conjointement avec le pôle France de Trampoline, le pôle GAM vient tout juste de recruter un nouvel entraîneur : Kevin Dupuis, ancien gymnaste du pôle et de l’équipe de France.

En mars 2019, Patrick Bonnet, ancien gymnaste international et membre du pôle, aujourd’hui directeur d’éducation et des sports de la ville de Vallauris, ville dans laquelle il entraîne également au sein de l’ASVG Gym et récemment élu au sein du comité directeur de la FFGym, prend la succession de Christian Soulier à la tête du pôle de gymnastique artistique masculine d’Antibes. Alors arrivé en cours d’année, il reprend les rênes du pôle dans la lignée de son prédécesseur, avant de travailler sur de nouveaux projets pour l’année 2020 avec toute l’équipe du pôle. « Nous avons souhaité travailler sur certains points qui nous tenaient à cœur à la lecture des cahiers des charges de la Fédération, mais aussi des souhaits des parents et des clubs » explique le nouveau président du pôle. 

3 projets fonctionnels de janvier à juillet : budget, scolarité et communication 

Fort de son expérience professionnelle, Patrick Bonnet et l’équipe du pôle ont tout d’abord travaillé dès janvier sur la maîtrise des coûts budgétaires. « Avec le contexte actuel, nous avons par exemple décidé de ne pas augmenter la tarification du pôle » précise Patrick Bonnet. Grâce à ce travail budgétaire, l’équipe a pu ensuite développer de nouveaux projets, comme le renforcement de l’accompagnement des jeunes polistes dans leur scolarité. « La scolarité doit être un élément important dans le projet des sportifs, afin de leur assurer un avenir professionnel. Cet été, lors de l’assemblée générale, nous avons donc voté un budget spécifique pour l’accompagnement scolaire de tous nos polistes, du collège, au lycée, à l’instruction à domicile en passant par le CNED. Nous sommes donc ravis d’avoir obtenu 100 % de réussite au bac en juin dernier. D’autant plus que parmi les 4 bacheliers, 2 ont obtenu une mention « bien ». Cette réussite démontre que le triple projet, sport, santé et école, peut fonctionner si on s’en donne les moyens. » insiste Patrick Bonnet.

Après le travail budgétaire achevé en avril, l’équipe du pôle souhaitait également travailler sur le lien avec les familles. « En mai, avec la fin du confinement, nous avons dû communiquer sur la reprise des sportifs de haut-niveau, nous nous sommes donc appuyés sur ce temps d’échange nécessaire pour revoir nos modes de communication entre les familles, les entraîneurs, les clubs et le pôle, et particulièrement avec les Réunionnais » explique Patrick Bonnet.

4 projets « ressources humaines » de septembre à décembre

Eva Pioline, nouvelle responsable technique de pôle(s)

Après le départ, il y a quelques années, de Gilles Demurget, coordinateur du pôle GAM d’Antibes, Rodolphe Bouché, reprend la fonction et cumule alors l’entraînement et l’administratif. Puis avec le départ récent de Franck Bardy, ancien responsable technique du pôle France de trampoline d’Antibes, le directeur technique national, Kevinn Rabaud, a souhaité créer un poste de coordonnateur sur les 2 structures. Un poste qu’il a proposé à Eva Pioline, ancienne gymnaste et entraîneur de gymnastique acrobatique, revenue en France après s’être tournée pendant quelques années vers le cirque. « C’est une belle opportunité de réintégrer le ministère et la fédération et de travailler au plus proche du haut niveau. » avoue l’intéressée.

Son arrivée a ainsi permis de libérer Rodolphe Bouché de son travail administratif. Il est ainsi repassé à 100% sur l’entraînement et peut notamment préparer plus facilement les Jeux olympiques de Tokyo avec Samir Ait Said. Il travaille cependant en étroite collaboration avec la nouvelle coordinatrice, puisqu’il reste le référent technique de la structure, un choix mutuel, accepté par Kévinn Rabaud. Eva Pioline explique : « Ce choix nous permet de faire fonctionner la structure en gardant du lien avec ce qui a été fait avant. Mon rôle est de faciliter l’organisation, je coordonne le scolaire, le médical, mais Rodolphe garde les plannings et la planification puisque c’est étroitement lié à l’entraînement. On échange beaucoup, il m’informe de l’historique de certaines décisions. On se connaît depuis longtemps donc c’est assez simple. »

L’intégration de la nouvelle coordinatrice se passe bien. « L’arrivée d’Eva apporte du sang neuf, de la compétence et surtout une touche féminine au pôle, car les femmes y sont rares. En plus, Eva ne vient pas de la GAM mais des sports acrobatiques, elle apporte donc une approche différente et grâce à ses compétences elle s’est très bien intégrée. » Impressions partagées par la nouvelle recrue du pôle d’Antibes, ou plutôt des pôles puisqu’Eva intervient également au pôle France de Trampoline également à Antibes. Et même si les deux pôles sont à quelques kilomètres l’un de l’autre et sont tous les 2 dédiés à des disciplines olympiques dans la même fédération, il s’avère qu’ils sont totalement différents. « Je ne fais pas le même métier pour l’instant dans chacune des structures même si la fiche poste est identique » explique Eva. « Les acteurs du pôle trampoline souhaitent restructurer et créer un projet de pôle plus cohérent, notamment sur le plan médical, de la préparation physique, etc. Je suis donc plus sur le terrain. » poursuit Eva Pioline. Aujourd’hui, la coordinatrice n’a pas de planning fixe et va là où on a besoin d’elle. « Je pense qu’il faudra une bonne année avant de peut-être trouver un fonctionnement plus fixe, voire un retour un peu plus proche du praticable et du trampo, que j'ai envie de conserver. »

Les deux pôles de France d‘Antibes, qui ont pourtant des athlètes en préparation olympiques, Loris Frasca et Samir Ait Said d’un côté et Léa Labrousse de l’autre, ne travaillaient jusqu’à présent que très peu en commun. Avec la mise en place d’une coordinatrice commune, le souhait d’une mutualisation commence à naître. « L’objectif à terme c’est de réussir à mutualiser certaines compétences, mais sans que cela soit au détriment de l’un ou de l’autre. Mais pour mutualiser, il faut que je connaisse davantage chacune des structures. Cela va se faire progressivement » éclaire Eva Pioline.

Kevin Dupuis, gymnaste puis entraîneur à Antibes

Après l’acceptation par la Fédération, du contrat PO (préparation olympique) de Philippe Carmona, entraîneur de Loris Frasca, qualifié olympique, le pôle a pu lancer un appel à candidatures pour compléter son encadrement technique. « La validation de ce contrat, nous a permis d’une part de valoriser l’un de nos entraîneurs et je tiens à remercier la fédération pour cela, et d’autre part de recruter Kevin Dupuis, choisi à l’unanimité par le pôle, les entraîneurs, le DHN GAM Laurent Barbieri et le DTN. »

L’ancien gymnaste de l’équipe de France, pour qui la gymnastique est une passion, a toujours voulu en savoir un plus sur ce sport, mais aussi sur ses composantes comme la musculation. Après le bac, il passe donc un diplôme d’état et le complète par la suite avec un diplôme de coach sportif. Après plusieurs blessures, dont 3 opérations du genou, il passe par la case rééducation et la réathlétisation. Toujours curieux d’en apprendre plus, il passe une certification en réathlétisation à l’INSEP. Il explique : « Je me suis servi de mon expérience personnelle pour faire mes choix professionnels. » Il cumule alors aujourd’hui plusieurs cordes à son arc, élément qui a su retenir l’attention du pôle. « Nous avons analysé les besoins à l’instant T de la structure et nous avions besoin d’un entraîneur complémentaire avec ceux déjà présents et c’est pour ça que Kevin a eu le poste » explique Eva Pioline.

Parti au Canada, l’an passé, pour intégrer le Cirque du Soleil, Kevin Dupuis a malheureusement dû rentrer en France à cause de la crise sanitaire. La situation financière du cirque laissant envisager un long chemin avant un potentiel retour à la scène, le jeune homme s’est donc interrogé sur son avenir professionnel. « J’avais le choix d’attendre ou bien d’avancer », éclaire Kevin. II voit alors en cette offre une belle opportunité de rebondir et de transmettre son savoir-faire dans une structure qu’il connaît et affectionne. « J’ai passé plus de 15 ans à Antibes, et même après l’arrêt de ma carrière de haut-niveau, je venais encore souvent à la salle m’entretenir, je m’y sens bien. Je continuais à voir l’évolution des gymnastes et puis je connais très bien les entraîneurs et de la structure. C’est un atout. Je me suis dit que ça pouvait une bonne expérience. » poursuit le nouvel entraîneur. Sa connaissance, parfaite de la structure, est en effet un atout pour le pôle. « En termes d’adaptabilité, d’adaptation, de rapidité, ça va être simple pour lui. Les autres entraîneurs le connaissent, lui connaît la structure, son fonctionnement, de la secrétaire, au président. » explique Eva Pioline.

Coach personnel ces dernières années, Kevin va d’abord devoir trouver ses marques en tant qu’entraîneur au côté de Claude Carmona avec qui il sera en duo. « Dans un premier temps, je vais essayer de m’intégrer et de trouver ma place. Même si j’ai une bonne base sur les entraînements personnalisé et que j’avais entraîné à Vallauris juste après mon diplôme d’état, je me considère comme un jeune entraîneur, mais je me vois bien dans cette structure. Je pense avoir des choses à apporter notamment en termes de prévention de blessure ou de préparation physique. Grâce à mon passé de gymnaste, je peux également apporter une aide aux plus jeunes sur l’appréhension des compétitions. Je vais essayer d’aider au mieux les gymnastes à atteindre le plus haut niveau. » explique Kevin. La nouvelle responsable technique du pôle conforme : « Il faut qu’il prenne ses marques, qu’il trouve sa place. C’est vrai qu’il a peu de temps, la saison va arriver vite avec un premier rendez-vous dès décembre, la revue d’effectif à Montceau. Il va directement être dans le grand bain. Mais je sais que grâce à son aura auprès des jeunes, son côté humain, sa générosité, il va être très bien accueillit. »

Présenté officiellement samedi dernier, Kevin Dupuis prend son poste aujourd’hui au pôle d’Antibes, où il va alors pouvoir partager son expérience. « C’est une belle reconversion, pour un jeune venu se former en tant qu’athlète au pôle, qui s’y est également formé en tant qu’entraîneur et qui l’intègre aujourd’hui à nouveau dans le cadre professionnel » conclut le président du pôle. Un bel exemple de réussite pour la nouvelle génération du Pôle France d’Antibes.