Mélanie DE JESUS DOS SANTOS (Pôle de St Etienne / Association Kreyol Gym) : Je suis très contente de ma performance. Je suis satisfaite d’avoir réussi mon mouvement et d’avoir réalisé ma nouvelle sortie. J’étais partie pour faire cette finale en poutre afin de tenter cette sortie. Je l’ai faite et je pense que c’était une bonne décision. J’ai beaucoup travaillé à l’entraînement pour performer aujourd’hui et ça a payé donc je suis contente. Je suis honorée d’avoir battu la championne olympique en titre. Cette médaille à une saveur particulière, parce que la poutre est un agrès que j’aime beaucoup et j’avais envie d’y être la meilleure.

Marine BOYER (I.N.S.E.P. / Meaux Gymnastique) : Je ne sais pas ce qu’il s'est passé. Je me sentais bien. J'étais même contente de ce que j'avais fait. Je suis sortie de ma poutre, j'étais fière. À part le pivot et la sortie, je n’ai pas fait de grosse faute. Je ne comprends donc pas ma note. Du coup, je ne sais pas, je me remets en question. Je suis très déçue.

Loris FRASCA (Pôle France Antibes / Olympique Antibes Juans les Pins Gymnastique) : Je suis très déçu parce que c'était largement possible de faire quelque chose et je suis passé complétement à côté. Quand je suis monté, j'ai un peu regardé les résultats. J'ai vu que je pouvais peut-être aller chercher une médaille mais malheureusement je n'ai pas réussi à faire mes preuves. J'ai trop voulu aller chercher le pilé, du coup je suis resté un peu trop devant ce qui a entraîné la chute. Pourtant, j'étais serein. Je vais regarder ce que j’ai fait aujourd'hui et mon passage en qualifs pour voir ce que je peux améliorer et perfectionner… Afin de beaucoup, beaucoup, beaucoup travailler en vue des J.O. 

Éric Hagard - entraîneur de Mélanie De Jesus Dos Santos : Je suis heureux de ce quatrième titre pour Mélanie [De Jesus Dos Santos] et surtout à la poutre, ce qui n'avait jamais été fait par une gymnaste française en senior. Encore une fois, on marque un petit peu de notre empreinte l'histoire de la gymnastique française, et ça c'est un honneur et une fierté. À la fois pour le modeste entraîneur que je suis, et puis surtout pour Mélanie et tous les efforts qu'elle a consenti pour en arriver là. Elle était vraiment très concentrée, elle a été impliquée tout au long de la poutre. Le fait de « rentrer » la sortie difficile en "full in", c'était complexe à gérer donc elle a pris élément par élément. D'ailleurs, on l'a vu sur son mouvement : c'était posé, c'était vraiment calme. Et ça lui a permis de se concentrer un petit plus que d'habitude, que lorsqu’elle fait une sortie en double, et d'avoir une concentration maximum pour rentrer la sortie qui était un petit peu courte sur le plan physique. Mais bon, c'est la première fois en compétition donc il fallait le faire car sans cela, ça ne gagnait pas. 
Ce qu'il faut retenir aujourd'hui de cette compétition c'est l'engagement de Mélanie, c'est quelqu'un qui est déterminée : quand elle veut vraiment quelque chose, elle s'affirme sur les agrès comme une championne. Battre la championne olympique en titre aujourd’hui, ça marque les esprits. Sanne Wevers est un monument avec sa rythmique et une gestuelle sur la poutre qui est un hors du commun puisque sa routine est composée à base de tours, de pivots, qu'elle maîtrise parfaitement, comparé à Mélanie qui est une acrobate.

Philippe Carmona - entraîneur de Loris Frasca : Je ressens de la déception parce que cela fait un an que nous travaillons pour préparer cette compétition. À l’exception d'Igor Radivilov, tous les concurrents étaient au même niveau, il y avait donc quelque chose à jouer. Son premier saut était bien donc nous avions avait de l’espoir pour son deuxième. Il avait une bonne amplitude, mais il ouvre trop tôt. C’est pour ça qu’il chute. On va analyser ce qui n’a pas fonctionné aujourd’hui pour retravailler. On espère retrouver ces situations de compétition avant les Jeux pour être prêts.  

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