GAF - Jérôme Martin rejoint l’équipe technique de l’INSEP

Entraîneur au club d’Henin, puis entraîneur national féminin en Suisse depuis début 2017, Jérôme Martin rejoint l’équipe technique de l'INSEP en tant qu'entraîneur adjoint GAF aux côtés de Martine George, Dumitru Pop et Alisée Dal Santo.

Quel est votre parcours ?

J’ai commencé la gym très jeune en baby gym au club d’Hénin, où je suis toujours resté. J’ai pratiqué la gym au niveau national avec quelques participations aux championnats de France, mais je me suis vite orienté vers l'entraînement, car il y avait un manque au niveau de l'encadrement à Hénin. À l'époque, c'était Didier Duquesne qui gérait le club du Stade Héninois où j’étais et il m'a sollicité pour lui donner un coup de main. Je me suis rapidement pris de passion pour ce métier. À la base, j'étais parti pour faire un BTS électronique et quand j’ai découvert ce métier, j'ai dit à ma maman « stop, je m’engage dans cette voie. »

Quelle a donc été votre formation ?
J'ai donc commencé par une formation universitaire au STAPS de Lille avec une licence “entraînement sportif”. Ensuite, j'ai passé mon BE2 en alternance à Marseille. J’ai continué à travailler à Hénin où j’avais ma famille. On a fait évoluer la structure. Dans les années 90, on a rassemblé les deux anciens clubs de la ville : le stade héninois et un autre club, l'Étoile, qui s’entraînait dans la même salle. Hénin Gym est aujourd'hui un bon club évoluant en Top 12. En parallèle, j'étais également prof à la fac des sports de Liévin.

En 2016, j'ai été contacté par la Fédération suisse de gymnastique pour le poste d'entraîneur national féminin à Macolin où j’ai travaillé pendant 5 ans et demi avec mon frère Fabien et ma belle-sœur russe, Natacha, qui a été membre de l'équipe nationale.

Pourquoi avoir quitté la Suisse ?

Mon contrat en Suisse s’arrêtait après les Jeux, donc initialement en 2020 puis repoussé jusqu’à 2021 en raison de la Covid-19. Après les Jeux de Tokyo, l'équipe dirigeante et notamment le DTN ont changé et de ce fait l'ensemble des équipes encadrantes, ont été modifiées. La fédération a voulu donner une nouvelle dynamique avec l’arrivée d’entraîneurs américains. C’était un déchirement pour les athlètes et pour nous d'arrêter la collaboration, car c'était vraiment un projet humain. Ce n’est pas une très grande nation de la gym, mais on a réussi à obtenir de bons résultats. On avait la chance d’avoir un talent parmi nous avec Giulia Steingruber et c'est certain qu'avec elle, c'était facilitant. Il y a eu des progrès avec la relève, on a plutôt bien travaillé et on est plutôt satisfaits de nos années en Suisse.

Comment êtes-vous arrivé à l’INSEP ?

À la fin de mon contrat, je suis rentré en France. J'ai eu quelques contacts et au mois de décembre, j'ai eu un appel de Véronique Legras-Snoeck sur les recommandations de Nellu [Dimitru Pop] que je connais depuis longtemps. Elle m'a proposé ce poste. Je n’ai pas beaucoup hésité. J'étais très heureux de cette proposition. Le temps de régler les derniers détails, j’ai débuté lundi 6 février.

Quel sera votre rôle sur la structure ?

Pour le moment, j'observe le fonctionnement et la structuration des entraînements, mais je serai en collaboration avec Nellu, Martine et Alisée. Nous serons quatre sur la structure. Je vais apporter mon aide, mes compétences et ma disponibilité pour les athlètes. Pour le moment, le fonctionnement à proprement parler n’est pas encore totalement défini, ça viendra dans les prochaines semaines en fonction des besoins de Martine et de Nellu qui seront souvent mobilisés pour la préparation olympique. Je serai amené à rester ici avec Alisée et les plus jeunes notamment pour préparer Los Angeles 2028. J’ai pour devise de dire un jour à la fois, mais si je me sens bien pourquoi pas rester plusieurs années. En-tout-cas, j’ai eu un excellent accueil et j'ai eu plaisir à venir. Je sens de la bienveillance dans cette structure.