Et pourtant le parcours avait commencé dans la difficulté : après des qualifications compliquées où Anthony s’était classé 16e avec un total de 77.432 points, décrochant de quelques places la finale. Loin de se laisser impressionner, il a répondu présent au rendez-vous final en élevant son niveau pour atteindre un total de 78.898 points, gagnant ainsi quatre places dans le classement.
Ses notes agrès par agrès en finale :
Saut : 14.000
Barre fixe : 13.966
Barres parallèles : 13.466
Anneaux : 12.533 (avec bonification grâce à une sortie “pilée”, parfaitement droite et maîtrisée)
Arçons : 12.500
Sol : 12.433
La note aux anneaux a notamment bénéficié d’une bonification grâce à une sortie pilée : une réception impeccable, parfaitement stable, dans un contexte de finale où la moindre exécution fait la différence.
Anthony Mansard confirme donc son statut de jeune talent à suivre de très près. Cette 12e place mondiale à seulement 18 ans est de bon augure pour la suite.
Sur les premières marches du podium, on retrouve les cadors de la discipline. Le titre mondial a été décroché par le Japonais Daiki Hashimoto, impressionnant de régularité, avec un total de 85.131 points. Il est suivi du Chinois Zhang Boheng, vice-champion du monde avec 84.333 points, tandis que la médaille de bronze revient au Suisse Noe Seifert, auteur d’un très bon concours avec 82.831 points.
Pour rappel du côté des autres gymnastes français engagés, aucune qualification en finale par agrès. Kevin Carvalho réalise toutefois une belle performance aux barres parallèles avec 13.766, ainsi qu’à la barre fixe avec 13.500. Lucas Desanges, quant à lui, signe 12.766 aux arçons et 13.033 aux barres parallèles.
À noter également la performance de Samir Ait Said aux anneaux, notée 13.700, qui le place au 15e rang de l’agrès.
Anthony Mansard : Honnêtement, j’ai beaucoup apprécié ma journée. Je me sentais bien mieux que lors des qualifications, ce qui m’a permis de vraiment prendre plaisir à disputer cette finale. Je n’ai pas grand-chose à ajouter, si ce n’est que, physiquement, j’étais en bien meilleure forme : j’avais beaucoup moins mal à l’épaule et j’étais également moins fatigué.
De plus, comme je n’avais rien à perdre et tout à gagner, je n’ai ressenti aucune pression ni le moindre stress.