TR/TU - CM 2022 - Les enjeux et les ambitions

Dans quelques jours les équipes de France de trampoline et de tumbling participeront aux championnats du monde à Sofia (BUL). Kevinn Rabaud, directeur technique national ainsi que Christophe Lambert, directeur du haut niveau, évoquent les stratégies, les enjeux et les ambitions de ces championnats.

ENTRETIEN AVEC KEVINN RABAUD

Comment se situent ces championnats du monde dans le parcours des équipes de France ?

Ce championnat n'est pas qualificatif pour les Jeux olympiques de Paris. Ce que j'attends, c'est donc une confirmation des excellents résultats des championnats d'Europe et l'installation définitive de nos meilleurs trampolinistes parmi l'élite mondiale.

L'enjeu est donc de placer la France parmi les meilleures nations mondiales ?

Au-delàs de se placer l'objectif est de confirmer le potentiel et de le concrétiser au niveau mondial. Pour cela, les athlètes doivent réussir parfaitement des exercices de haute difficulté, ce sur quoi ils s'entraînent et se préparent, afin de candidater aux podiums. L'enjeu est donc de placer la France parmi les meilleures nations mondiales. Le but est de marquer les esprits et de continuer de s'affirmer. Même si nous savons que la qualification de 2 trampolinistes à la fois chez les hommes et les femmes est compliquée au vu des modalités de qualifications, nous savons aussi que nous avons de beaux atouts à jouer.

Cela vaut également pour le tumbling ?

La situation est un peu différente au tumbling, puisque nous atteignions déjà les sommets. Nous allons défendre un titre et nous avons pleinement confiance en l'équipe sélectionnée pour se maintenir à ce niveau.

Qu'en est-il de la construction du collectif masculin en tumbling ?

Aujourd'hui seul Axel Duriez a la capacité de rivaliser avec le meilleur niveau mondial. Malgré sa jeunesse, il se présente véritablement comme le leader de cette future équipe qui se prépare.

ENTRETIEN AVEC CHRISTOPHE LAMBERT

Comment se porte les équipes de France ?

Au moment des tests de sélection, tous les athlètes étaient en forme à l'exception de Morgan Demiro o Domiro qui n'a pas pu participer au 1er test et qui n'a donc pas pu vraiment jouer ces chances. Le collectif que nous avons sélectionné est aujourd'hui en pleine forme. Emilie Wambotte qui avait lourdement chuté lors des Masters à Colomiers est bien revenue.

Quelles sont les dernières étapes de préparation ?

La principale étape de préparation pour les tumbleurs était la Loulé Cup. L'intégralité du collectif était présent sauf Emilie Wambotte qui n'était pas encore en état d'y participer. Les résultats sont bons et encourageant pour les championnats du monde, notamment pour Candy Brière-Vetillard, Axel Duriez et Manon Morançais. Cette compétition permet de vérifier leur état de forme. Pour les trampolinistes cette compétition était optionnelle en fonction de leur besoin, car le matériel n'est pas le même qu'au championnat du monde. Seul Florestan Riou qui avait besoin de faire de la compétition pour régler les derniers choix de composition technique y a participé. Le reste du groupe a l'opportunité d'avoir les Canadiens et les Australiens pour créer une émulation avant le départ. Les équipes sont actuellement en stage avec un test final.

Qu'attendez-vous en termes de résultats ?

En tumbling, nous avons touché le Graal. Aujourd'hui, on arrive au plus difficile, réitérer et confirmer. Notre équipe est en capacité de reproduire cette performance. Nous pouvons également aller chercher le titre individuel. Candy est la mieux placée, mais elles en ont toutes les capacités. Nous pourrions même imaginer deux Françaises sur le podium. Axel peut espérer une finale mondiale. Pour une première année senior, cela serait une belle réussite. En trampoline, nous allons chercher des médailles. Chez les garçons, on peut aller les chercher sur les 3 épreuves, équipe, individuelle et synchronisée. Le système de qualification rend difficile de jouer à la fois le match par équipe et individuel. Chez les filles, nous pouvons être finaliste par équipe, c'est l'objectif. Le format de la finale est novateur. Léa Labrousse peut approcher les meilleures mondiales. En synchronisé, Léa et Marine Jurbert nous ont déjà prouvées qu'elles pouvaient être médaillées à ce niveau. Les jeunes Cléa Brousse et Perle Aubrée, qui s'entraînent au même endroit, proposent également des exercices de niveau mondial.